Et si

Et si j’allais enfin ouvrir ma porte

Au vent malin qui si souvent déçoit

Aux saisons détraquées qui emportent

Les écharpes de soie

 

Et si je m’éveillais un matin sans me voir

Dans le miroir trouble du temps perdu

Et si je faisais voile au risque de revoir

Les ombres d’un rivage inattendu

 

Et s’il m’était donné de laisser en arrière

Les souvenirs les regrets les remords

Laisser le temps au temps le reste à la poussière

Les morts avec les morts

 

Et si je m’éveillais un matin sans me voir

Dans le miroir trouble du temps perdu

Et si je faisais voile au risque de revoir

Les ombres d’un rivage inattendu

 

Et si la mer effaçait les outrages

Et si le vent marin nous redonnait les voix

De ceux qui avant nous ont franchi le passage

Vers les contrées d’azur auxquelles je ne crois pas

 

Auxquelles je ne crois pas

Je ne crois pas

Au moins je crois

Que je ne crois pas

Au moins j’y crois.

Musique : Bernard Zakarian, Eric Carlier, Jean-François Aliaga.
Moher : Bernard Alteyrac, Bernard Zakarian, Alexandor « Chino » Alcocer, Jean-François Aliaga

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